Satisfaction mentale
En devenant plus adulte, il devient évident que certaines choses sont essentielles pour nous. Une obligation, une compensation ou une nécessité, peu importe, nous en avons besoin. La difficulté est de savoir s’il s’agit d’une exigence qu’impose notre rythme de vie pour bien fonctionner ou un caprice. Par exemple, le besoin de s’isoler peut être pour certains vital, pour survivre dans la société actuelle. Pour d’autres, le sac Louis Vuitton semble être une nécessité primaire qui permettrait d’être heureux. Nous n’avons pas à juger, chacun est libre de savoir ce qu’apporte le matériel ou l’instant d’émotion à sa vie. D’ailleurs, pour la plupart, nous voulons les deux. Là où demeure un paradoxe, c’est qu’une fois que l’on sait que l’on va être seul, que nous ne ressentons plus ce besoin insurmontable de s’isoler. Ainsi, avant même de le vivre, on se sentirait déjà mieux. De même pour le sac de luxe. Une fois que l’on peut se le payer, on n’a plus forcément cette pression qui imposait d’avoir le plus tôt possible ce modèle. La satisfaction est là. Pourtant ce n’est qu’une projection et non une réalité présente. Est-ce qu’il serait donc possible de satisfaire nos envies sans forcément passer à l’acte ? Pas toutes, il en est évident. C’est peut-être uniquement pour les besoins passagers et pas ceux essentiels. On devrait alors pouvoir calmer nos émotions et comprendre que finalement le besoin peut évoluer ou être vu autrement. Au final, on désire souvent ce que l’on n’a pas et nous ne ressentons plus le besoin une fois que l’on a la capacité à possèder ce dernier.
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